Réflexions sur les tapisseries et les amitiés garçons-filles
Rentrée, claquée à la maison, le ventre en vrac, la tête enfouie dans la cuvette des chiottes, le visage noyé sous des guirlandes de cernes, je remets sérieusement en question ma petite sauterie du soir.
Une bonne pizza et une heure et demie de sommeil plus tard, me voilà retapée et prête à aligner une soirée de plus.
La tapisserie c'est bon pour les gentils
Me voici donc coulée entre Mag et Mimi chez Aurélie, une de leurs amies communes, avec qui j'avais déjà passé un nouvel an dans ma folle jeunesse. Enceinte jusqu'aux dents, l'hôtesse sourit à son homme et papote gentiment alors que le deuxième mâle de la pièce (meilleur ami du futur papa, dont je ne me souviens même plus du nom... on va dire Nicolas) se lance avec brio dans les méandres des discussions changeantes : vrillant sur l'art contemporain de je-ne-sais quel artiste belge, s'ébrouant sur la lettre aux éducateurs de Sarko, virevoltant sur le dernier film coréen sorti au cinéma, tout en récitant avec naturel son couplet argumenté sur le rôle de l'Education Nationale.
A la base, Nicolas, grand nerveux, maigre, à la tonsure apparente, à l'aise dans son pot de confiture intellectuelle m'importait autant qu'un pou dans une frimousse de Yorkshire. Oui mais voilà, le Nicolas n'avait de yeux que pour le décolleté vertigineux et les longues jambes de Mimi. Au début de la soirée, Mag et moi aurions pu nous foutre à poil avec une plume dans le cul et chanter des airs d'opéra qu'il ne nous aurait même pas jeté un seul coup d'oeil. L'orgueil à vif, je me lance alors dans la conversation.
Je badigeonne moi aussi les discussions à grands coups de confiture intellectuelle : je tente un double salto sur le folklore japonais dans les films d'Hayao Miyazaki, fait la roue sur la laïcité en question au sein de l'Education Nationale et me rétame sur la scatologie dans le mythique American Pie.
Le pou commence alors à me regarder, tout en marquant sa préférence pour Mimi. Certes, je ne suis pas une bombasse latino à la plastique irréprochable, mais bon un peu d'attention, ça ne fait pas de mal! Oui, la tapisserie c'est calme, c'est reposant, mais bon je l'ai déjà faite pendant 16 ans alors maintenant, dans ton cul la tapisserie, j'ai envie de dire!
Légende urbaine n°7: l'amitié garçon-fille
Alors que mon sex-appeal d'huître n'intéresse vraisemblablement pas le pou, je me remets brièvement en question, aidée par le martini blanc "qu'il faut absoluuuuuuuuuument terminer", nous ressasse Aurélie.
Certes j'ai quelques kilos en trop... mais bon même avec ça j'ai failli faire craquer M.Dieu...
Non le problème c'est l'amitié garçon-fille. Est-elle possible? Petit point sur moi-même :
Jeune, j'avais des petits amis à la pelle mais vraiment peu d'amis mecs.
Maintenant j'ai des tas d'amis mecs et aucun petit ami....
...
Dois-je en conclure quelque chose?
Une bonne pizza et une heure et demie de sommeil plus tard, me voilà retapée et prête à aligner une soirée de plus.
La tapisserie c'est bon pour les gentils
Me voici donc coulée entre Mag et Mimi chez Aurélie, une de leurs amies communes, avec qui j'avais déjà passé un nouvel an dans ma folle jeunesse. Enceinte jusqu'aux dents, l'hôtesse sourit à son homme et papote gentiment alors que le deuxième mâle de la pièce (meilleur ami du futur papa, dont je ne me souviens même plus du nom... on va dire Nicolas) se lance avec brio dans les méandres des discussions changeantes : vrillant sur l'art contemporain de je-ne-sais quel artiste belge, s'ébrouant sur la lettre aux éducateurs de Sarko, virevoltant sur le dernier film coréen sorti au cinéma, tout en récitant avec naturel son couplet argumenté sur le rôle de l'Education Nationale.
A la base, Nicolas, grand nerveux, maigre, à la tonsure apparente, à l'aise dans son pot de confiture intellectuelle m'importait autant qu'un pou dans une frimousse de Yorkshire. Oui mais voilà, le Nicolas n'avait de yeux que pour le décolleté vertigineux et les longues jambes de Mimi. Au début de la soirée, Mag et moi aurions pu nous foutre à poil avec une plume dans le cul et chanter des airs d'opéra qu'il ne nous aurait même pas jeté un seul coup d'oeil. L'orgueil à vif, je me lance alors dans la conversation.
Je badigeonne moi aussi les discussions à grands coups de confiture intellectuelle : je tente un double salto sur le folklore japonais dans les films d'Hayao Miyazaki, fait la roue sur la laïcité en question au sein de l'Education Nationale et me rétame sur la scatologie dans le mythique American Pie.
Le pou commence alors à me regarder, tout en marquant sa préférence pour Mimi. Certes, je ne suis pas une bombasse latino à la plastique irréprochable, mais bon un peu d'attention, ça ne fait pas de mal! Oui, la tapisserie c'est calme, c'est reposant, mais bon je l'ai déjà faite pendant 16 ans alors maintenant, dans ton cul la tapisserie, j'ai envie de dire!
Légende urbaine n°7: l'amitié garçon-fille
Alors que mon sex-appeal d'huître n'intéresse vraisemblablement pas le pou, je me remets brièvement en question, aidée par le martini blanc "qu'il faut absoluuuuuuuuuument terminer", nous ressasse Aurélie.
Certes j'ai quelques kilos en trop... mais bon même avec ça j'ai failli faire craquer M.Dieu...
Non le problème c'est l'amitié garçon-fille. Est-elle possible? Petit point sur moi-même :
Jeune, j'avais des petits amis à la pelle mais vraiment peu d'amis mecs.
Maintenant j'ai des tas d'amis mecs et aucun petit ami....
...
Dois-je en conclure quelque chose?